6 Mar. Avez-vous un âge canonique ? Peut-être bien que oui !

L’adjectif « canonique » se rapporte aux lois qui régissent l’Église catholique, on le sait. Mais quand il qualifie le substantif « âge », cela doit bien évoquer quelque chose de bien impressionnant. Pour tirer les choses au clair, une étude de l’expression s’impose.

Définition de l’âge canonique

C’est l’âge minimal, fixé à quarante ans, exigé des femmes qui souhaitent se mettre au service des prêtres. De façon plus générale, l’âge canonique est un âge respectable ou même un âge très avancé.

Disposition juridique propre au droit canon

Selon les règles établies, les prêtres catholiques choisissent de vivre célibataire jusqu’à la fin de leur séjour terrestre. Pour ne pas réveiller en eux les instincts qu’ils font l’effort de réprimer chaque jour, on doit éviter de les mettre fréquemment en contact avec ce qui peut contribuer à la résurrection de ces penchants. C’est pourquoi la loi de l’Église impose le choix de certaines femmes pour les servir. Il faut notamment que les charmes de celles-ci soient éteints. Ainsi, les risques de tenter les bons prêtres seraient moindres.

Le droit de l’Église, le canon, arrête l’âge minimal de quarante ans comme celui que doit avoir une femme pour être appelée à servir un prêtre : d’où l’expression âge canonique. Mais son emploi déborde aujourd’hui le cadre religieux et caractérise tout âge avancé.

Un exemple d’emploi

Cet exemple tiré de La Prisonnière du cycle À la recherche du temps perdu de Marcel Proust illustre bien cette expression. À l’évidence, elle traduit ici un âge relativement avancé : « … cela me gêne un peu pour mes invités. Mais comme ils ont presque tous l’âge canonique, cela ne tire pas à conséquence pour eux. »

Maintenant, vous ne devriez plus avoir de doute sur votre situation par rapport à l’âge canonique. C’est sûr.