24 Déc. Surtout, n’en faites pas tout un pataquès !
L’expression « faire un pataquès » ou « en faire tout un pataquès » signifie, dans le langage actuel, « faire une grosse gaffe » ou « faire toute une histoire pour peu de choses ». Si le mot « pataquès » s’appuie sur une jolie anecdote, la construction de l’expression est inconnue.
À l’origine de « pataquès », une anecdote sympathique
Selon le grammairien Domergue, les origines du mot « pataquès » remontent à une anecdote vécue en 1784 dans un théâtre parisien. Un spectateur ayant retrouvé un éventail aurait demandé à ses deux voisines s’il ne leur appartenait pas : la première aurait dit « il n’est point-z-à moi » et la seconde « Il n’est pas-t-à moi ».
Le caractère légèrement moqueur du spectateur l’aurait conduit à répondre – en les imitant : « il n’est point-z-à vous, il n’est pas-t-à vous, ma foi, je ne sais PAS-T-A QU’EST-CE ! ». À noter que si Charles Baudelaire l’écrivait « pataqu’est-ce » dans ses « curiosités esthétiques », le mot a vite transformé sa graphie en « pataquès ».
D’où vient l’expression « Faire un pataquès » ?
« Pataquès » fait alors référence à une faute de liaison, mais par extension, à la fin du XIXe siècle, le mot a désigné une bévue typographique, une coquille. Puis, par une nouvelle extension, il en est venu à indiquer une grosse gaffe, un manque de tact qui est aujourd’hui, son acception la plus courante.
L’origine de l’expression « en faire tout un pataquès » pourrait être la réponse d’une personne venant tout juste de se faire réprimander pour une liaison hasardeuse. À ce jour, aucune autre explication n’est avancée.
Exemples d’autres pataquès célèbres
Le « pataquès », au sens propre, est une faute de liaison qui peut, par exemple, faire entendre une consonne inexistante. Parmi les pataquès les plus célèbres figurent « entre quatre-z-yeux » ou encore « j’y vais moi-z-aussi », sans oublier le très utilisé « donne-moi-z-en ! »