23 Déc. Nous allons avoir du pain sur la planche !
Lorsqu’on annonce que l’on va « avoir du pain sur la planche », cela signifie – aujourd’hui – qu’il va y « avoir du travail en perspective », des tâches fastidieuses à accomplir. Mais à l’origine, cette expression voulait dire toute autre chose.
L’affection des frères Goncourt pour l’expression « avoir du pain sur la planche »
Jules et Edmond de Goncourt ont fréquemment employé l’expression « avoir du pain sur la planche » dans leurs 3 000 pages du « Journal : mémoires de la vie littéraire ». Ses bourgeois que le malheur des autres n’atteignait pas se satisfaisaient d’une existence à la fois paisible et confortable. Ils étaient tranquilles, car ils avaient du pain sur la planche… En d’autres termes, ils avaient de quoi survivre…
Son origine agricole
À la fin du XIXe siècle, l’expression « avoir du pain sur la planche » signifiait que l’on disposait de suffisamment de réserves alimentaires pour affronter l’avenir. À l’époque, les paysans se nourrissaient presque essentiellement de pain qu’il était impératif de disposer en grande quantité afin de passer les rigueurs de l’hiver.
Ils devaient donc le conserver longtemps et le faisaient sur des planches de bois, fixées au plafond. En ayant ainsi du pain sur la planche, les paysans avaient de quoi vivre sans devoir travailler.
Mais cette explication s’est complètement transformée au cours du siècle dernier pour devenir celle que l’on entend aujourd’hui, à savoir « avoir du travail en perspective, en réserve ».
L’explication judiciaire plausible également
Une seconde origine plausible a alors été formulée, car au XIXe siècle, le tribunal distribuait des rations de pain aux accusés qui purgeaient une longue peine de travaux forcés. Ce qui renvoie assez bien à cette image de pénibilité et de longueur associée à l’expression « avoir du pain sur la planche », non ?