17 Fév. C’est quoi une vérité de La Palice ?
Avec cette expression, on traite des évidences. Il est vrai que le mensonge est un vilain défaut, mais que gagne-t-on à dire ou à répéter les vérités connues de tout le monde. Peut-être pour continuer de perpétuer la mémoire de M. de La Palice.
Signification de l’expression
« Une vérité de La Palice » désigne un truisme, une vérité dont l’évidence interdit de l’exprimer, au risque de paraître ridicule. Mais qui fut La Palice et comment son nom entra-t-il dans l’histoire si lexicalement ?
Origine de l’expression « une vérité de La Palice »
Il était une fois Jacques de Chabanne, marquis de La Palice. Maréchal sous François 1er, il faisait partie du régiment affecté à la défense de la nation lors du siège de Pavie. Il y fut tué malheureusement en cette année 1525. La légende rapporte alors que ses compagnons d’armes dirent de lui qu’« un quart d’heure avant sa mort, il faisait encore envie ». On comprend parfaitement que le personnage était un soldat qui inspirait l’admiration de ses frères d’armes.
Mais très vite, suite à une écoute distraite, ce morceau de phrase subit une édulcoration et devint « un quart d’heure avant sa mort, il était encore en vie ». C’était la première vérité de La Palice. Une autre explication de l’origine de l’expression la situe au XVIIIe siècle, dans une chanson de La Monnoye en l’honneur du marquis. En voici un extrait : « Il mourut le vendredi, le dernier jour de son âge ». Dans tous les cas, M. de La Palice ne s’oubliera jamais à cause de cette expression bien vivante.
Une autre vérité de La Palice ? Pourquoi pas
Voici une illustration de l’expression dans l’Introduction aux études historiques de Charles-Victor Langlois et Charles Seignobos : « Il est évident que pour s’occuper d’histoire grecque, il faut consulter des documents rédigés en langue grecque, et, par conséquent, savoir le grec. Vérité de La Palice, dira-t-on. Observez cependant que l’on agit très souvent comme si l’on n’en avait pas conscience. »
Cet article s’achève à sa fin. Encore une vérité de La Palice, n’est-ce pas ?